André Dussollier est un acteur de cinéma et de Théâtre - que l'on retrouvera d'ailleurs prochainement sur grand écran dans Tanguy, le retour, le 10 avril prochain - que j'apprécie énormément. Il fait sans doute partie de mes comédiens préférés. J'ai eu la chance de le rencontrer, bien avant mon blog, et c'est aussi un homme sympathique.

Novecento est  un monologue théâtral écrit par Alessandro Baricco et qui a été publié en 1994 chez Feltrinelli. Son titre original est : Novecento, un monologo. Il a par la suite été édité en France en 1997.

En 1998, il a été adapté au cinéma par Giuseppe Tornatore, réalisateur de Cinéma Paradiso, sous le titre français La Légende du pianiste sur l'océan.

Depuis 2015, André Dussollier met en scène et se produit dans cette pièce pour laquelle il a obtenu le Molière du meilleur comédien en 2015.

Après avoir joué au  théâtre du rond point (2017), contemporain (2018), en tournée, et dernièrement au théâtre Montparnasse, le voici jusqu'à la fin du mois au Théâtre de la porte Saint-Martin où j'ai pu admirer sa performance. Dans ce même endroit, en alternance, Fabrice Luchini que l'on peut retrouver dans le film Le Mystère Henri Pick dont j'ai parlé la semaine dernière.

La pièce se déroule sur un bateau, où  Tim, interprété par André Dussollier, trompettiste sur un paquebot, nous conte l'histoire incroyable de Danny Boodmann TD Lemon Novecento. 

André Dussollier, est une fois de plus au sommet de son art. Il arrive et occupe tout l'espace. Il est accompagné par un quatuor de musiciens, dont un pianiste jouant de manière magistrale.

André Dussollier, durant 1 h 10, n'arrête jamais. Il danse, joue de la trompette, monte, descend des escaliers, virevolte, une prestance incroyable.

J'ai adoré son élocution. Pas une fois il n'a bafouillé, n'a cherché ses mots. Il parle avec un micro-casque, afin que la musique ne couvre pas sa voix. Il a un débit incroyable jusqu'à en perdre haleine et pourtant on comprend chaque mot, et l'on retient son souffle en écoutant le récit qu'il nous déclame mais que l'on croit vivre.

Cet homme est un virtuose de la scène. On ressent qu'il sent un plaisir fou à jouer cette pièce qui l'a tellement marqué à la lecture.

J'avais envie d'embarquer sur ce bateau avec lui afin de vivre au plus près sa passionnante histoire.

Un époustouflant spectacle que je vous conseille vivement car j'ai déjà envie de le revoir.

A l'heure actuelle où certains réseaux sociaux, pour ne pas citer Instagram, prennent le pas sur les blogs, la lecture, les romans et où l'on perd le langage et les beaux textes français ça fait du bien d'entendre des textes comme celui-ci, car pour ma part, un peu ras le bol de toutes ces photos sans intérêt qui ne remplaceront jamais des instants de grâce comme celui-ci

Tiré du texte d'Alessandro Barocco

Mise en Scène et adaptation française André Dussollier

Co-adaptation française Gérald Sibleyras

Avec la collaboration de Stéphane de Groodt

Avec : André Dussollier, Elio Di Tanna au Piano, Sylvain Gontard en alternance avec Gilles Relisieux à la trompette, Olivier Andrès à la contrebasse, Michel Bocchi à la Batterie.

Scénographie et co-mise en Scène Pierre-François Limbosch

Costumes Catherine Bouchard

Lumières Laurent Castaingt

AU THEATRE DE LA PORTE SAINT-MARTIN

18 Boulevard Saint-Martin

75010 Paris

Métro Strasbourg-St-Denis

Tarifs de 12 à 58 euros

Novecento naît en 1920 sur un paquebot. Abandonné sur un piano il est élevé par l’équipage et ne connaît pas d’autre univers  que la mer.  Il joue au piano  tous les airs qu’il entend, il enthousiasme les foules, fascine, intrigue. Il est un phénomène pour tous ceux qui l’écoutent ! Il devient le plus grand pianiste au monde, on l’incite à descendre mais jamais il ne mettra un pied sur la terre : un clavier trop grand pour lui…

En coproduction avec Deux ailes productions et scène indépendante contemporaine.
En partenariat avec Le Figaro, TSF JAZZ, Les Inrockuptibles, la Terrasse.
La pièce NOVECENTO d’Alessandro Baricco est représentée en France par l’agence Drama – Suzanne Sarquier (www.dramaparis.com), en accord avec Paola d’Arborio à Rome.

Crédits photos : Dame Skarlette - Vidéo : Théâtre de la Porte Saint-Martin/petit Saint Martin

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