à décembre 03, 2018

Avis, les confins du monde avec Gaspard Ulliel et Gérard Depardieu

décembre 03, 2018 2 Comments

Les confins du monde, le nouveau film de Guillaume Nicloux, sera sur grand écran le 5 décembre prochain.

Après "Valley of Love", "The End", le réalisateur nous présente pour son 16ème film, un drame se déroulant durant la Guerre d'Indochine.

L'histoire : Durant la guerre d'Indochine, au Vietnam, Robert Tassen échappe à un massacre. Il décide de continuer le combat et de venger son frère et sa belle soeur qui sont décédés durant la tuerie.

Dans les premiers rôles on trouve Gaspard Ulliel qui interprète Tassen. Tellement crédible dans ce rôle, il offre une belle palette d'émotions. Le comédien sélectionne ses rôles avec soin et ne va pas toujours dans la facilité.

A ses côtés Guillaume Gouix, impressionnant. Avait-il déjà eu un rôle aussi fort, je ne pense pas. Il nous surprend dans bien des plans.

Sans oublier Gérard Depardieu, bien qu'il n'ait pas le premier rôle comme dans les précédents rôles avec Guillaume Nicloux il y est juste comme toujours. Il est quelque art le père de substitution de Tassen.

Comme le dit le réalisateur :

"Depardieu joue le rôle de catalyseur, celui d’un personnage qui insuffle le questionnement, l’ambiguïté et une certaine forme d’apaisement. Il propose une solution métaphysique à laquelle Tassen a du mal à adhérer. Comme s’il s’interdisait tout compromis, en plaçant l’amour et la vengeance sur le même plan il se force à choisir, malheureusement choisir c’est aussi renoncer."

Et puis il y a Lang-Khê Tran pour la première fois à l'écran qui apporte les touches d'amour au long métrage.

J'avoue être mitigée quant à ce film. En effet, bien que l'histoire soit dure, avec des scènes cruelles et d'autres très crues, le réalisateur nous propose une réalité qui a belle et bien existée.

La végétation du Vietnam joue un rôle essentiel dans ce long métrage. Elle y est étouffante, agressive, et on plonge avec les protagonistes dans les profondeurs de la jungle avec une photographie exquise.

Le rythme est lent mais ça ne m'a pas dérangé. Par contre j'ai moins aimé certaines scènes qui se finissaient brutalement et les transitions qui s'égrenaient tout au long de ce film. En fait, c'est plus au niveau du montage que Les confins du monde m'a perturbée.

Sans jamais montrer l'ennemi, le réalisateur arrive à nous oppresser avec un univers hostile et de nombreuses scènes assez violentes.

Les confins du monde 'est pas seulement un film sur la guerre mais celle d'une vengeance qui va se transformer en une quête. Un long métrage complexe, charnel, intense, qui en choquera, déroutera certains, mais en subjuguera d'autres.