Avis film Yomeddine de A.B. Shawky
Voilà un long métrage qui m'a fait voyager et que j'ai trouvé très attendrissant, il s'agit de Yomeddine.
J'ai vu de nombreux bons films dernièrement, et parmi ceux-ci, sans doute certains dont je serais passée à côté si je ne m'étais pas rendue en projection presse.
L'histoire : Yomeddine c'est l'histoire d'un homme lépreux non contagieux, qui vient de perdre sa femme et qui a été mis dans une léproserie étant jeune. Il va partir à la recherche de sa famille. Accompagné d'un tout jeune garçon il va traverser le pays afin de retrouver ses racines.
Pour info voici la signification du mot Yomeddine pour mieux situer le film :
« Yomeddine » signifie « jour du Jugement dernier » en arabe. Bien que le film ne soit pas centré sur la religion, celle-ci est omniprésente dans le quotidien des gens. La croyance veut qu'au jour du Jugement dernier, tous les hommes seront considérés comme égaux et chacun sera jugé uniquement en fonction de ses actes et non de son apparence – une notion majeure dans la vie des personnages du film. Cette croyance résonne particulièrement chez ceux qui se sentent méprisés par la société, qui attendent ce jour avec impatience car il n'y a aucun autre espoir, pour eux, de se sentir égaux dans le monde réel. Quel que soit le degré de leur religiosité et qu’ils y croient ou non, cela demeure une source de réconfort et les aide à vivre. La scène qui évoque le plus cette idée est celle sous le pont, au lever du soleil, quand Rayes dit à Beshay : « Au jour du Yomeddine, nous serons tous égaux. »
Pour info voici la signification du mot Yomeddine pour mieux situer le film :
« Yomeddine » signifie « jour du Jugement dernier » en arabe. Bien que le film ne soit pas centré sur la religion, celle-ci est omniprésente dans le quotidien des gens. La croyance veut qu'au jour du Jugement dernier, tous les hommes seront considérés comme égaux et chacun sera jugé uniquement en fonction de ses actes et non de son apparence – une notion majeure dans la vie des personnages du film. Cette croyance résonne particulièrement chez ceux qui se sentent méprisés par la société, qui attendent ce jour avec impatience car il n'y a aucun autre espoir, pour eux, de se sentir égaux dans le monde réel. Quel que soit le degré de leur religiosité et qu’ils y croient ou non, cela demeure une source de réconfort et les aide à vivre. La scène qui évoque le plus cette idée est celle sous le pont, au lever du soleil, quand Rayes dit à Beshay : « Au jour du Yomeddine, nous serons tous égaux. »
Réalisé par A. B. Shawky, pour qui c'est le premier long métrage, il met en scène un véritable lépreux en la personne de Rady Gammal pour qui c'est aussi le premier rôle. Il est y époustouflant !!!
Comme le dit le réalisateur :
"Le choix de confier le rôle de Beshay à un non-acteur lépreux est venu de la volonté de donner au personnage, tout comme à l'homme, la possibilité d'être défini par son humanité et non par sa maladie. L'idée est de ne pas détourner le regard des exclus que l’on croise dans le film et de voir au-delà de leur apparence pour se concentrer sur leur personnage. Malgré son fond a priori pesant, Yomeddine est traité avec légèreté, mettant l’accent sur le courage de Beshay face à la misère."
Incroyable de vérité, de sensibilité, on s'attache rapidement à cet homme et à son histoire. De même pour le jeune garçon Ahmed Abdelhafiz qui va être l'autre protagoniste principal de ce long métrage.
Parmi les acteurs de métier on trouve Shahira Fahmy ou Mohamed Abd El Azim mais qui ont des rôles secondaires.
Ce joli road-movie, va mener les deux personnages, ainsi qu'un âne, sur les routes d'Egypte et on va suivre leur chemin semé de péripéties, de rencontres.
Il nous fait voir l'Egypte autrement, et j'ai adoré visionner ce pays que j'ai tellement aimé il y a quelques années. On longe le Nil en compagnie d'un homme ayant déjà vécu, bien que n'ayant jamais quitte sa léproserie et d'un jeune garçon nubien. Leur voyage se fait grâce à une misérable charrette tirée par un âne.
Un film authentique, réalisé avec peu de budget et pour lequel le réalisateur s'est battu pour le faire vivre car il n'était pas évident de parvenir à faire un tel long métrage.
Yomeddine nous montre les différentes classes sociales sans jamais tomber dans le larmoyant. Il nous prouve aussi que même si quelqu'un est atteint d'une maladie, comme ici le cas de Beshay, il n'en n'est pas pour autant contagieux. Quant au jeune garçon, qui se nomme Obama, il est plein d'ironie.
Il n'est pas étonnant que ce film ait été sélectionné au dernier Festival de Cannes, même si il est reparti bredouille. Depuis, il est en lice comme meilleur film étranger pour représenter l'Egypte aux futurs oscars et a remporté de nombreux prix, comme celui de François Challais, le reflet d'or au Festival Internation de Genève ou encore le Tanit d'argent aux journées cinématographies de Carthage.
Montez dans la charrette de Yomeddine et partez faire ce voyage qui vous est proposé vous en sortirez charmés.
YOMEDDINE
Réalisé par A.B. Shawky
Avec : Rady Gamal, Ahmed Abdelhaviz, Shahira Fahmy, Mohamed Abd El Azim
Distribué par Le Pacte
Genre : Aventure, Drame, comédie
Nationalité : Egyptien, Autrichien, Américain
Durée : 1 h 37
En salle le 21 novembre 2018
Synopsis :
Beshay, lépreux aujourd’hui guéri, n’avait jamais
quitté depuis l’enfance sa léproserie, dans le désert égyptien. Après la
disparition de son épouse, il décide pour la première fois de partir à
la recherche de ses racines, ses pauvres possessions entassées sur une
charrette tirée par son âne.Vite
rejoint par un orphelin nubien qu’il a pris sous son aile, il va
traverser l’Egypte et affronter ainsi le Monde avec ses maux et ses
instants de grâce dans la quête d’une famille, d’un foyer, d’un peu d’humanité…
Crédits photos et vidéo : Copyright Le Pacte
Apparemment, un très bon film !
RépondreSupprimerJe vais aller le voir ce weekend, je l'attends avec impatience. Tu confirmes mon choix :)
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