La dame de chez Maxim de George Feydeau au Théâtre du Gymnase - avis
Récemment je suis allée voir la Dame de chez Maxim au Théâtre du Gymnase.
Nous connaissons tous Feydeau, mais cette pièce diffère de par sa façon de l'introduire. Ne voulant pas vous ôter la surprise je ne livrerai rien de plus.
Un vaudeville, c'est est un, une comédie aussi car on rigole beaucoup durant la représentation.
Le metteur en scène Alain Sachs, a eu l'envie de ne pas livrer la pièce telle que nous la connaissons, il l'a revisitée et c'est un bon point. Une version plus moderne, inattendue qui apporte encore plus de fraîcheur à ce texte de 1899.
J'avoue qu'au début j'ai été quelque part déroutée et j'avais du mal à me situer dans l'action et le moment, mais après un temps d'adaptation à la manière dont Alain Sachs a voulu mettre en scène cette pièce différemment j'ai réussi à me sentir plus à l'aise. Pour certains la pièce pourra paraître déconcertante mais facile à comprendre si on se laisse porter.
Côté acteurs un très bon casting et la belle surprise vient de la môme crevette interprétée par Enora Malagré.
J'étais loin de m'attendre à la trouver si drôle, bonne comédienne et elle m'a réellement surprise par son interprétation et son aisance sur scène.
Toute la troupe excelle, avec en tête Christophe Alévêque qui y est pour beaucoup. Drôle, dynamique, il électrise le public et en ajoute toujours un peu plus.
Quant à Sophie Mounicot, elle est également excellente et hilarante.
Les autres comédiens ne sont pas en reste et l'on retrouve un sympathique Guy Lecluyse fidèle à lui même, François Rollin, ainsi que Marie-Clément, Marie-Charlotte Leclaire et Alexis Neret.
On ressent que les acteurs s'amusent vraiment, il y a d'ailleurs eu quelques fous rires et des improvisations qui ont apporté un plus à la représentation et nous avons d'autant plus rigolé.
Les changement de décors sont fait par les comédiens et ce n'est absolument pas gênant. Quant aux costumes ils sont nombreux et on peut saluer le travail de Pascale Bordet.
Longue, cette pièce l'est. Je pense qu'un entracte est programmé, mais en après-midi nous n'en n'avons pas eu.
La Dame de chez Maxim est énergique, sans temps mort, mis à part le début qui est un peu long. Je l'accorde la pièce est particulière et il faut comprendre qu'elle ne sera pas comme une traditionnelle pièce de Feydeau mais j'ai apprécié les situations loufoques qui sont proposées.
LA DAME DE CHEZ MAXIMAuteur : Georges Feydeau
Mise en scène par Alain Sachs
Avec : Christophe Alévêque, Enora Malagré, Sophie Mounicot, Guy Lecluyse, François Rollin, Marie Clément, Marie-Charlotte Leclaire, Alexis Néret
Assistante à la mise en scène : Corinne Jahier
Costume : Pascale Bordet assistée de Solenne Laffitte
Décors : Pauline Gallot et Alain Sachs
Lumière : Muriel Sachs et Pierre Mille
Chorégraphies : Patricia Delon
Coiffures : Michelle Bernet
38, Bd Bonne Nouvelle
75010 PARIS
Depuis le 3 octobre 2018 et jusqu'au 9 décembre 2018
Durée : 2 h 30 avec entracte
Du mercredi au dimanche se renseigner pour les horaires qui diffèrent
suivant les jours
Ouverture des portes 30 minutes avant le début du spectacle
Location : 0142467979
L'histoire :
C’est fou comme l’homme peut parfois se compliquer la vie inutilement... Il eut été tellement plus simple que le Docteur Petypon expliquât à sa femme que la veille au soir, afin de se détendre après une opération des plus délicates, dans les vapeurs d’un alcool dont il avait un peu trop abusé, il s’était tout simplement permis d’inviter la Môme Crevette, célèbre danseuse du Moulin Rouge, à dormir chez lui, et ce bien sûr en tout bien tout honneur...
Madame Petypon aurait certainement compris la chose !
Mais nous aurions alors été privés d’un rocambolesque very bad trip bien avant l’heure, avec un scénario catastrophe plein de rebondissements, flirtant avec l’absurde et provoquant le rire à chaque réplique.
Pour incarner ce chef d’œuvre de l’humour, il fallait une équipe à la hauteur !
Elle est bien plus que ça : explosive et talentueuse ! Les comédiens, tous plus allumés les uns que les autres, donnent tout sur scène. Pour réjouir les anciens bien sûr, mais aussi pour faire découvrir aux plus jeunes que les comiques d’aujourd’hui sont bien les dignes héritiers de l’immense Feydeau...
DÉCLARATION D’INTENTION D’ALAIN SACHS :
« Cela fait des années que je rêvais de monter la Dame de chez Maxim, ce pur chef d’œuvre de notre répertoire. Mais pour y parvenir la première difficulté à surmonter était que, s’agissant d’une œuvre chorale dans laquelle tous les rôles apparaissent comme plus savoureux les uns que les autres, il me fallait avant tout trouver des comédiens prêts à partager et à faire briller chacun d’entre eux de mille feux, et ce à parts égales. D’autant plus que depuis le début, j’avais imaginé un parti pris de mise en scène totalement décalé, un tantinet novateur, et truffé de surprises en tout genre...
En effet, monter un tel monument, c’est à chaque fois pour le metteur en scène, se poser l’éternelle question du fond et de la forme. Le fond on le connaît, un modèle d’humour et de sens du comique,
une construction machiavélique, toujours reliés à une irrésistible poésie. Le mouvement Dada et les surréalistes ne sont pas loin... La forme, c’est à chaque fois se poser la question de savoir quels moyens seront mis en œuvre pour espérer encore surprendre... Et c’est bien ainsi que, peu à peu, j’ai songé à réunir cette magnifique équipe !
Surprenante, multicolore, et pour le moins inattendue. Des artistes créateurs aux parcours atypiques, fortement engagés, aussi inventifs qu’inspirés, et ce chacun dans sa pratique. Tous prêts à faire une pause dans leurs parcours respectifs pour vivre une aventure commune, pour le plaisir du jeu collectif, avec l’envie de surprendre aussi bien les spectateurs qu’eux-mêmes, ainsi que de rendre un
vibrant hommage à un grand maître vénéré de chacun d’eux. Mais d’abord et avant tout, une équipe entièrement issue de la scène et du Théâtre. Sophie et Guy, comédiens si souvent liés aux plus grands succès de nos comédies à la Française, Christophe et François, deux de nos plus éminents et peu conventionnels humoristes, et enfin Énora, qui rappelons-le ici pour ceux qui l’ignoreraient, a d’abord suivi une formation de théâtre, de chant et de danse avant de commencer dans le Subventionné !
Georges Feydeau on le sait, était un grand fou furieux. Alors pour le servir, qui mieux qu’une bande d’Artistes tous plus fous furieux les uns que les autres ? Car soyons clairs, on n’invite pas à sa table de tels histrions pour leur demander de laisser leur ADN au vestiaire.
Cet ADN qui fait depuis longtemps la joie du public, et à commencer par la mienne ! Grâce à leurs talents, nous allons pouvoir entre autre peu à peu entrer dans le cerveau de Feydeau et saisir quelques bribes du fonctionnement d’un tel génie. Tout cela à travers un savant mélange des genres, un véritable équilibre à mi-chemin entre modernité et classicisme.
Mais pour ce faire, encore me fallait-il avant tout affirmer l’ambition d’un très grand et beau spectacle, tel qu’on peut s’y attendre à la simple évocation du nom de Feydeau... Trois décors, cinquante costumes, de la musique jouée sur scène, de la danse, et bien sûr tout d’abord des interprètes éblouissants et généreux, que je ne remercierai jamais assez de m’avoir suivi dans cette folle aventure, contribueront sans nul doute à relever joyeusement tous les défis ! »
ALAIN SACHS
Crédits photos : © Stephane Kerrad
Cà donne envie de voir !
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