Pour ma part j'annonce de suite la couleur, Première année est un film que j'ai beaucoup apprécié.

Le réalisateur, Thomas Lilti continue, comme avec ses deux précédents longs métrages, avec pour thème le monde de la médecine. J'avais déjà beaucoup aimé Hippocrate et Médecin de Campagne, il en sera de même pour celui-ci.

L'histoire est donc axée sur la médecine, mais plus spécialement sur deux jeunes garçons issus de deux mondes différents. L'un d'une famille "simple" se représente une troisième fois pour sa première année de médecine, tandis que l'autre venant d'un monde aisé, pas plus passionné que cela par le médical, vont se lier d'amitié.

Vincent Lacoste (qui joue Antoine), a vraiment évolué depuis bientôt 10 ans et "Les beaux gosses". Il s'affirme comme un très bon acteur et on peut compter sur lui pour porter désormais un film avec son nom en tête d'affiche. Excellent et parfaitement crédible dans "Première année" il prouve qu'il fait partie de la génération du cinéma français de demain.

Quant à William Lebghil (Benjamin dans ce long métrage), est très convaincant. Il nous dévoile un beau jeu d'acteur, bien loin de ses premiers rôles et c'est tant mieux, tout en douceur. Ce dernier se fait de plus en plus présent en premier rôle et il l'assume bien.

Cette histoire sur fond d'amitié masculine, nous montre l'univers médical, mais du côté des étudiants et de ce qu'ils endurent. Je ne pensais pas ce monde si dur, si rude et respectant déjà les gens du corps médical, je pense que je considérerai encore plus le chemin parcouru pour en arriver où ils sont !!!

Le réalisateur pose bien le problème sur le système actuel en ce qui concerne le monde médical et surtout le parcours pour arriver à suivre ce genre d'études et obtenir son diplôme. Il faut réellement en vouloir et avoir la vocation pour parvenir au but final. 

Comme le résume le réalisateur : " Première année n’est pas directement un film sur l’exercice de la médecine. Ce qui m’intéresse ici, c’est la jeunesse et la façon dont le système ne fait rien pour les aider et les mettre en valeur. Je voulais raconter la violence et l’épreuve que sont ces grands concours qui déterminent toute une vie. Cette première année de médecine, complètement folle où on ne vit plus que pour quelques heures dans un centre d’examen, je l’ai vécue. La médecine n’est pas, ici, un prétexte mais plutôt un « contexte », une porte d’entrée qui doit permettre aux spectateurs de comprendre très vite le but des personnages. Un moyen de parler de cette « hyper compétition » dans laquelle notre époque nous oblige à vivre. On sort à peine du lycée et déjà le système des études supérieures nous met en compétition, nous classe, nous oppose. À quel moment on a fini par trouver ça normal ? Est-ce que ce système marche vraiment ? Par ce film, je voulais faire un constat et soulever ces questions."

La mise en scène est soignée, comme dans les précédents films du réalisateur. Pas de fioritures, ce dernier va à l'essentiel. On rentre directement dans la vie de tous ces jeunes en faculté, dans les amphithéâtres bondés, trop bondés, à la bibliothèque où les jeunes  passent beaucoup de temps et même dans une salle de dissection.

 La musique de LoW apporte une belle énergie à ce long métrage.

Je savais que ce monde était difficile et qu'y faire sa place n'était pas simple. Je n'imaginais pas les difficultés rencontrées pour accéder au statut supérieur. Quelle pression !!! Beaucoup d'inégalité, énormément de travail, du sérieux, de la persévérance, des heures de travail à ingurgiter des termes qui pour nous, relève du charabia, mais un système à revoir. 

Ce film m'aura vraiment permis de réaliser la compétition qui se joue, car bien qu'il y ait une certaine entraide, du moins dans ce film, il faut se battre pour réaliser son rêve. Après Première Année reste une fiction est-ce la réalité j'aimerais connaître l'opinion d'un étudiant.

Le réalisateur ne nous offre pas un documentaire, car Première année est réellement un film, mais par moment, comme lors des examens dans un endroit froid et impersonnel, on vit vraiment le moment comme il se passe et on se dit que c'est réellement une vocation que de vouloir travailler dans le milieu médical.

Sur fond de fiction une dure réalité. "Première année" obtenue haut la main grâce à un duo de comédiens complémentaires et qui nous offrent, grâce aussi au réalisateur, un long métrage au final divertissant et enrichissant.
PREMIERE ANNEE

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