Ma sélection musicale du jour : Chapelier Fou - 68
Tellement graphique le nouveau clip Philemon de Chapelier Fou, tellement original, je ne pouvais que craquer.
Il y a du génie dans ce compositeur et j'adhère particulièrement à son univers.
Chapelier Fou sort son nouvel album Muance
depuis le 20 octobre sur le label Ici d'ailleurs. Pour porter
l'album, un morceau intitulé Philémon - bien sûr choisi pour ses
qualités mélodiques et son motif central addictif, mais surtout parce
qu'il incarne parfaitement la teneur générale du disque Muance -
fait office de premier single. On peut d'ailleurs d'ores et déjà
affirmer que nous tenons là un des futurs classiques du compositeur.
"Le
morceau Philémon amorce un univers à la fois poétique, surréaliste et
entêtant. Composé autour d’un motif musical de 6 notes jouées en
continu, la structure mélodique du morceau semble s’étirer à l’infini.
Philémon évoque un voyage dans le temps et l’espace surprenant, ponctué
par des changements de rythmes, des accélérations et décélérations…
pour retrouver finalement un état d’équilibre à la fin du morceau.
L’atmosphère qui s’en dégage est envoûtante et psychédélique."
C’est ce qu’a voulu mettre en exergue Béatrice Lartigue, l’artiste réalisatrice du clip qui illustre ce premier single de Chapelier Fou. Inspiré par l’artwork du nouvel album Muance
(réalisé par Grégory Wagenheim), pour les touches de pointillismes, et
par la couleur bleue nuit proche du bleu Klein, le nouveau clip de Chapelier Fou nous plonge dans un univers graphique onirique et fantastique.
Muance comme
une contraction entre « Mue » / « Mutation » et « Nuance ». Un mélange
de mots qui correspond parfaitement à cette idée de métamorphose qui
hante depuis toujours la réflexion du musicien Chapelier Fou. Depuis
2009, le multi instrumentiste originaire de Metz dévoile un univers fort
et captivant, avec des compositions douces où les instruments se
mélangent à des programmations électroniques. A une autre époque, on
aurait dit tout simplement « electronica », pour qualifier cette
rencontre de phrasés organiques et de rythmiques synthétiques, cette
superposition d’atmosphères et de sentiments.
En presque
dix ans, Chapelier Fou a imposé une signature singulière au fil de maxis
et d’albums qui ont trouvé un bel écho auprès des médias comme du
public : 613 (2010), Invisible (2012), Deltas (2014), Kalia (2016), !
(2017). Pour accompagner toutes ces productions, Chapelier Fou a fait
plusieurs tournées dans le monde entier (Europe, Russie, Chine, Amérique
du Nord).
De plus, la
musique de Chapelier Fou a rencontré d’autres univers artistiques :
l’audiovisuel, lors de la participation du musicien à la série Les Contes du Paris Perché ; l’art numérique, avec le projet interactif Les Métamorphoses de Mr. Kalia
imaginé avec le collectif d’artistes Lab212 et présenté au Barbican
Centre à Londres ; ou encore l’art contemporain avec une commande du
Centre Pompidou Metz pour illustrer l’exposition Musicircus à travers six temps forts, installations, performances et lives.
L’album précédent de Chapelier Fou, Deltas,
a marqué un tournant dans son parcours artistique. Pour la première
fois, il a travaillé avec d’autres musiciens - violoncelle, violon alto,
clarinette, guitare - pour se produire en live. Cela lui a donné le
goût du partage, des arrangements mis en commun, et lui a permis
d’aborder son nouveau long-format, Muance, avec l’envie de compositions sans barrière, sans limite.
Muance
a été réalisé sur un long-terme, près de trois ans, avec une session
d’une semaine avec ses musiciens - violon alto, clarinette, guitare -
captée dans un studio aménagé dans une maison au fin fond du Jura. Trois
morceaux sont ressortis de cette session qui a amené à Chapelier Fou un
grand bol d’air frais dans sa manière de faire de la musique. Pour les
autres compositions de l’album, il s’est enfermé dans son home studio,
en solo. Une situation qu’il aime évidemment particulièrement, face à
ses machines et ses instruments, face à lui-même. Il affectionne ce
travail d’expérimentation, de confection de musique sans savoir au
départ ce qui va se produire, comment vont se développer les idées.
Jusqu’à trouver une résonance entre les morceaux, un équilibre
d’ensemble : l’album est né alors, prêt à affronter les oreilles du
monde.
Pour ce
nouveau long-format, Chapelier Fou joue d’une grande variété
d’instruments (violon bien sûr, son instrument fétiche, mais aussi
guitare, mandoline, bouzouki, synthés et orgue Farfisa). Ses
compositions s’enrichissent aussi de samples qu’il puise dans des vieux
vinyles de jazz bebop, de musique classique ou de musiques du monde.
Cela apporte un dépaysement certain quand Chapelier Fou emprunte à ses
vinyles des phrasés d’instruments éloignés : flûte péruvienne, bandoura
et balalaïka. Avec ce dernier instrument, Louis Warynski (son vrai nom)
évoque ainsi ses racines ukrainiennes.
CHAPELIER FOU
Nouvel album Muance
Sortie le 20 octobre 2017
Chez Ici d'Ailleurs
En tournée :
28-oct Fully (CH) Zikamart Festival
01-déc Grenoble La Belle Electrique
02-déc Marseille Le Nomad Café
09-déc Orléans L'Astrolabe
14-déc Rochefort Théâtre A L'Italienne avec La Sirene
15-déc Tours Le Temps Machine
01-déc Grenoble La Belle Electrique
02-déc Marseille Le Nomad Café
09-déc Orléans L'Astrolabe
14-déc Rochefort Théâtre A L'Italienne avec La Sirene
15-déc Tours Le Temps Machine
Vous aimez ? Dîtes moi tout !!!
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RépondreSupprimerJe partage totalement ton avis, je suis dingue de ce superbe clip.
RépondreSupprimerEt je ne suis pas insensible à l'univers de Chapelier Fou.
Belle soirée et bonne semaine à toi, à vous.
*
J'ai vraiment adoré ce clip quelque chose d'incroyable. Pour ma part j'adore bises
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