Ma sélection musicale du jour : Naya - 31
Il y a des titres dont dès les premières notes vous êtes conquis. Ce fut le cas pour moi avec Naya et son morceau Great Ocean Road. Une réelle pépite !!!
En cinq chansons, une artiste est née. La première identité est bien sûr
la voix de Naya, douce et très affirmée, bluesy mais mise au service
d’une pop rêveuse et mélancolique, habitée de fantômes (Ghost By Your Side) ou d’envies d’ailleurs (Girl on The Moon).
Autour de l’architecture guitare-voix se déploie une production riche
qui laisse la mélodie au cœur et prend des libertés avec les canons de
la folk pour s’ancrer profondément dans les sonorités contemporaines. De
la pure pop, cuvée 2017.
« I am not like the other girls of my age, my universe is so far from theirs » chante Naya en ouverture de Jukebox.
Et il est vrai que, si Naya est, par certains aspects, une pure
« Millenial », son histoire croise les années 60 et l’ère Youtube. Naya
est née en 2000, a commencé le piano à cinq ans au Conservatoire, la
batterie quelques années plus tard ; elle a découvert les Beatles à dix
ans en vinyl grâce à la collection de ses parents, s’est mise à chanter
dans la foulée et a peaufiné son apprentissage de la guitare via des
vidéos sur internet, après que son père lui ait appris quelques accords.
Elle commence rapidement à picorer sur le web et dans la discothèque
familiale de quoi se constituer une culture musicale solide, et apprend
assez d’anglais pour composer, à douze ans, sa première chanson,
inspirée par un voyage en famille à New York.
Il y a là un peu d’algorithme (on imagine l’arborescence qui la fait
passer d’un coup de foudre originel pour les Beatles à la pop de Jake
Bugg, puis aux productions plus vastes de The Lumineers et Of Monsters
and Men), et beaucoup de chair et d’os (les parents, eux-mêmes
musiciens, font tourner PJ Harvey, Radiohead et Cat Power sur la platine
du salon). Depuis quelques mois, elle s’accompagne sur scène d’un
looper, et explore des sonorités électroniques dans son tout nouveau
home studio, qui insufflent une tonalité plus mélancolique à son
tempérament joyeux.
En 2013, Naya a déjà une petite réputation sur les scènes des
environs de Bordeaux : elle a joué en première partie de Mademoiselle K,
Fauve ou Rover, a affiné son jeu de scène, depuis une première
expérience grisante au skate park de Libourne. Son set s’est d’ailleurs
enrichi de quelques compositions originales.
Naya est encore très jeune (16 ans), mais a étonnamment pris son
temps : deux ans après la parenthèse « The Voice Kids », dont elle a été
finaliste en 2014, elle joue à la Boule Noire à Paris, est repérée par
Sony Music, et sort aujourd’hui un premier EP constitué de ses cinq
premières compositions. L’été dernier, elle a fait la tournée des
festivals (Musilac, Le Big Festival…), a accompagné Jain pour cinq dates
de sa tournée française. Depuis deux ans, elle compose ses propres
chansons, dont elle a enregistré les maquettes dans le home studio d’un
ami de ses parents. Elle y apporte sa voix incroyablement mûre, ses airs
accrocheurs, mais aussi ses idées de production et d’arrangements. Naya
aime être seule maître à bord, écrit sur ce qu’elle voit et ressent, ne
s’interdit pas de chanter un jour en français, inspirée par les
francophones qu’elle découvre peu à peu : le Prince Miiaou, Peter Peter…
Naya vit un conte de fées où les heures de travail, d’apprentissage,
de répétition, la curiosité insatiable, l’expérience accumulée depuis
quatre ans sur des scènes de plus en plus grandes, remplacent la
traditionnelle baguette magique. En première L au lycée, elle vit,
pense, respire musique, mais se passionne aussi pour la littérature,
dessine beaucoup, et garde les écoutilles grandes ouvertes sur le monde,
découvre chaque jour de nouvelles voix à aimer, de nouveaux sons dont
s’inspirer, puisant toujours en elle une créativité déjà
impressionnante. « Ma meilleure amie, c’est ma musique », dit-elle.
L’EP
En cinq chansons, une artiste est née. La première identité est bien
sûr la voix de Naya, douce et très affirmée, bluesy mais mise au service
d’une pop rêveuse et mélancolique, habitée de fantômes (Ghost By Your Side) ou d’envies d’ailleurs (Girl on The Moon).
Autour de l’architecture guitare-voix se déploie une production riche
qui laisse la mélodie au cœur et prend des libertés avec les canons de
la folk pour s’ancrer profondément dans les sonorités contemporaines. De
la pure pop, cuvée 2017.
Naya sera en concert à Paris au Pop-Up du Label le jeudi 2 mars.
Gros coup de coeur pour cette Demoiselle
Gros coup de coeur pour cette Demoiselle
Crédit photo et vidéo : Naya
j ai d'abord cru que c'etait la fille de Jacques Higelin, que j'adore!
RépondreSupprimersympa ce son!
www.letiziabarcelona.com