Un autre monde est possible avec le projet Massaï et Pikolinos
La marque de chaussures Pikolinos, je vous en parlais en février dernier. J'évoquais le projet que l'enseigne développait avec les Massaï.
Dernièrement j'ai pu me rendre à la boutique 89, rue du Faubourg Saint Antoine, afin d'en savoir encore plus, de voir tous les modèles en vente et surtout afin de rencontrer le chef de tribu William qui a quitté son Kenya natal, afin de parcourir le monde et présenter le projet Massaï.
William, ou Kikanae Ole Pere, est le grand chef pour la communauté. Il a réellement déployé des efforts pendant des années pour faire avancer sa tribu. Tranquillité, tempérance, leadership, lutte et constance sont les termes qui définissent le mieux William.
William a croisé un jour la route de Rosa Escandell, présidente de 'lONG ADCAM et ils ont entrepris ensemble un long voyage qui a permis à la communauté Massai de prendre conscience du fait qu'elle a un futur à construire. Que les Massaï devraient disposer de ressources économiques autres que celles issues des visites touristiques, que les femmes pouvaient avoir des biens et prendre des décisions, que les filles ne devraient pas se marier avant d'avoir 18 ans et bien sur que tous les enfants devraient avoir accès l'enseignement. Tout cela est mis en avant par William, sans porter atteinte à la culture et aux valeurs de la communauté Massaï.
Ce projet Massaï, en partenariat entre Pikolinos et la tribu Massaï nous emmène tout droit en Afrique. Le but de ses femmes qui travaillent ses chaussures est de construire un futur meilleur pour leur famille. Elles ont besoin d'eau potable, de médicaments, de revenus et grâce à cette initiative elles peuvent satisfaire ces besoins.
Des centaines de femmes Massaï du Kenya mais aussi et de Tanzanie, brodent à la main les cuirs de Pikolinos avec des perles de verres afin d'obtenir des chaussures originales. Ces femmes se nomment Lilian Ole Père, Nokipa Nabaala, Ntetia Tinka, Parauko Semertei, Natayiang Lengirra, Kilukunye Gilisho et toutes les autres...
Les modèles sont découpés en Espagne. Les pièces en cuir sont envoyées dans le Massaï Mara pour être distribuées entre toutes les "Manyattas" qui sont des campements dans lesquels vivent les massaï qui participent au projet. De là, les femmes imaginent les motifs, brodent les cuirs de leur identité culturelle. Les femmes de la communauté ont appris sur la mode, les processus de production et les contrôles de la qualité. Elles sont méticuleuses dans leurs broderies et chaque morceau de cuir décoré reflète la force, le coloris et l'identité de la tribu. Une fois brodés, les produits sont renvoyés en Espagne où les chaussures sont finies et placées dans les circuits de distribution.
Ces femmes ont appris la signification d'un embauchoir, d'une fiche technique et ces centaines de femmes ont réussi à obtenir un salaire stable, ce qui est exclusivement réservé aux hommes en Afrique. Refléter une culture unique, des valeurs autour de la famille et de la nature, la grandeur du Massaï Mara et l'espoir d'un futur durable. Tel est l'objectif du projet Massaï.
Cette collection de sandales, reflète l'essence même des Massaï, avec les couleurs et des dessins qui caractérisent cette communauté. Au niveau des modèles de noms pour ces sandales comme : Uzuri, Tembo, Nairobi, Cuero, Caldera, etc...on peut trouver également des mocassins Kiowas pour l'homme que portait d'ailleurs William le jour de notre rencontre.
J'ai pu échanger longuement avec Williams, le représentant du projet Massaï. Celui-ci fait partie des personnes ayant oeuvré pour que ce projet aboutisse. Il veut que les femmes soient au même niveau que les hommes et puissent aller à l'école, avoir une meilleure vie. Très ouvert d'esprit il défend ce projet bec et ongles.
Il a quitté son pays pour la première fois afin de se rendre en Espagne, Amsterdam, New York, Paris. D'ailleurs, il regrettait de ne pas avoir pu passer plus de temps dans la Capitale. Il a vu les différentes cultures, parcouru le monde mais lors de notre rencontre quelques jours plus tard il allait rejoindre le Kenya et raconter son parcours afin de tenir informé les différentes tribus de la façon dont il avait pu promouvoir ce projet. Il allait leur montrer des photos et leur expliquer que tout ce travail n'est pas fait en vain.
Des modèles de saison, pour tous les goûts, de plusieurs formes mais toujours avec la touche Massaï
Si je parle par deux fois de ce projet, c'est qu'il me touche réellement et le fait d'avoir rencontré William m'a donné encore un autre aperçu de ces tribus qui veulent évoluer tout en gardant leurs traditions. Ayant déjà été au Kenya, je ne peux qu'adhérer à cette collaboration qui ne lèse personne.
D'ailleurs pourquoi s'arrêter uniquement aux chaussures, la ligne comprend également des sacs avec une véritable identité visuelle et une originalité que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.
De merveilleux bijoux, que portent les femmes, mais aussi les hommes, car William en était couvert, sont proposés à la vente et ils sont tous plus beaux les uns que les autres.
J'ai été touchée, fière et vraiment heureuse de pouvoir parler avec Willliam, si cultivé, si ouvert d'esprit et qui oeuvre tellement pour faire avancer les tribus qu'il représente.
Un homme avec un grand coeur, qui m'a vraiment ému et touché. Un moment rare, sincère, comme on en passe peu durant les évènements où l'on se rend. L'authenticité touche d'autant plus car elle est rare et point de futilité avec William qui veut un monde meilleur et un bel avenir pour son pays et surtout les femmes et les tribus dont il est le porte-parole.
Comme nous sommes en période de soldes, une raison de plus pour acheter
une de ses paires d'actualité en ce moment et promouvoir le travail que
font les femmes de la tribu Massaï. Vous trouverez sur le lien suivant la liste des boutiques ou distributeurs, ou bien acheter directement en ligne les produits qui sont soldés.
Vous pouvez retrouver un petit reportage sur le magazine Grazia en ligne qui présente le chef William à Paris
Un grand merci à William pour sa générosité, à l'équipe de Pikolinos et à Yann pour l'invitation
Crédit photos : Dame Skarlette
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