Ce n'est pas à Cannes, bien malheureusement, que j'ai pu visionner ce film qui était présenté en ouverture du Festival, hors compétition, mais à Paris.

En petit comité, nous avons regardé la cérémonie d'ouverture puis avons enchaîné avec ce long métrage.

Emmanuelle Bercot nous propose là, un bien beau film, dur, émouvant.

Elle aborde un sujet délicat en nous plongeant dans le monde des enfants, adolescents, placés dans des centres pour délinquants.

Il y a parfois des silences dans ce film, mais qui ne sont pas dérangeant car les dialogues s'expriment au travers des regards

Catherine Deneuve, fidèle à la grande actrice qu'elle est, est encore une fois parfaite dans son rôle de juge. Elle est à la fois autoritaire et tendre, tout en restant proche des enfants qu'elle veut sauver. Tout en bienveillance, comme une mère de substitution et par procuration.

Benoît Magimel est lui aussi juste. Dans un rôle où on ne l 'attend pas forcément mais qui lui va bien. Il n'a pas un des rôles principaux, mais tient là un rôle fort.

Sara Forestier est extraordinaire en mère paumée, qui est peut être plus encore ado que son enfant. Une mention vraiment spéciale pour elle, car elle est à peine reconnaissable.

Mais la vraie révélation de ce film est Rod Paradot, pour qui c'est le premier film. Il explose dans ce long métrage "La tête Haute". Je dirais même qu'il est souvent "une tête à claques". Il est de quasiment tous les plans et nous fait passer par des émotions diverses tout au long du film.

Une interprétation remarquable où il fait passer de nombreux sentiments. Ce jeune garçon ne va certainement ne pas s'arrêter là désormais et à coup sur on va vite le retrouver dans d'autres long métrages car il excelle.

Si enfant, Malony avait eu une autre mère, une autre histoire, en serait il arrivé là ? C'est la question que l'on doit se poser, car en fait tout repose peut être sur les parents, l'entourage familial et ce n'est peut être pas qu'une question de personnalité.

On sourit tout de même à certains moments dans ce film, et même si il et sombre mais tellement réaliste, bien que faisant 2 h je n'ai pas vu le temps passer.

La tête haute est en salle depuis hier le 13 mai 2015 et je vous le conseille 

Le parcours éducatif de Malony, de six à dix-huit ans, qu’une juge des enfants et un éducateur tentent inlassablement de sauver.

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