Je continue notre soirée autour de la place Vendôme par une visite plus dédiée aux hommes mais fort intéressante.

Après notre visite chez Francis Kurkdjian, nous nous sommes rendus à pied toujours en compagnie de Thierry Richard, Marie-Caroline et les autres blogueuses dans la boutique Eglé Bespoke où l’on fabrique des chemises sur mesure mais pas que.

Nous avons reçu un très bon accueil de la part de Donatienne, Cyril, Régis, et samuel. Le cadre était chaleureux. Se trouvaient des pulls, des écharpes, des chaussettes, des manteaux, des pantalons, des chaussures et puis des boutons de manchette mais je vous en parle plus loin.

On nous a proposé de nous expliquer comment se faisait une chemise sur mesure. Toutes les pièces de la chemise sont faite individuellement et tout compte, la longueur des bras, l’encolure du cou, le plus important, aucune piqûre apparente, saviez-vous messieurs que si vous soulevez le bras d’une chemise et que la couture du bras est contiguë avec le reste qui monte vers l’épaule et bien la chemise est mal faite ? Ce qu’il faut un décalage (pour créer un effet soufflet)  pour plus d'aisance.

A vrai dire je n’aime pas les boutons de manchette mais là j’ai été conquise car ce qu’il fait c’est digne d’un bijou et n’a rien à voir avec les boutons de manchettes traditionnels que nous avons l’habitude de voir.

Samuel Gassmann est né en 1974 à Paris issu d’une famille artistique (son père étant dans le milieu de la photographie et sa mère peintre).

Photo réalisée par Alexis Dahan

Il étudie l’histoire de l’art qui lui servira beaucoup par la suite et réalise de nombreuses expositions en tant que commissaire d’exposition. Il travaille parallèlement pour le magazine Metropolis (Arte).

Des circonstances font qu’il va être amené vers les boutons de manchettes. En 2007 il fait une recherche sur l’origine du plus petit élément du vestiaire masculin, c’est-à-dire le bouton de chemise pour homme et il veut proposer ce sujet à Arte.

Six mois ont passé avant que sa recherche soit terminée, il en est arrivé à un objet qui ressemble fort à un bouton de manchette. Il continue à étudier cet élément et à la suite d’un article pour le magazine "Elle", il créé sa marque éponyme en 2009.

Pour faire des boutons de manchettes qui sortent de l’ordinaire et pour faire moins compliqué que tout ce que l'on peut voir, et qui n'est guère seyant il faut l'avouer, il a eu l'idée de s’inspirer des ponts. Il a regardé comment ceux-ci ont été fait et il a vu qu’il suffisait de relier un point à un autre et il a fait la même chose pour ses cabochons.

 Les archétypes de couleur sont faits de nacre teintée et lien en argent, leur prix est de 110 euros la paire

Il a conçu des boutons de matin, de jour, de soir, en s’inspirant beaucoup de l’histoire où l’on faisait des tenues de matin, de jour, de soir et de sport.

 Archétype du bouton d'homme de jour

Les archétypes de jour, faits en nacre franche et lien en argent, leur prix est de 110 euros

Archétype du bouton d'homme du soir

Les archétypes du soir, faits en nacre grise et liens en bronze. Leur prix est de 90 euros

Day Alphabet

Portrait d'alphabet du jour, typographie réalisée par Alex Wiederin (directeur artistique et typographe pour Condenast Traveller), faits en nacre franche et liens en argent, leur prix est de 110 euros

Portrait de l'alphabet du soir, typographie réalisée par Alex Wiederin (directeur artistique et typographe pour Condenast Traveller), faits en nacre grise et lien en bronze, leur prix est de 90 euros

A ce jour on peut le trouver à Paris, Anvers, Londres, Milan, New York, Tokyo et Pékin. Liste de tous ces points de vente sur son site internet.

C’est un homme envoûtant par ce qu’il raconte on pourrait passer des heures à l’écouter. Il est réellement passionné par ce qu’il fait mais nous avons dû le quitter à regret car nous devions nous rendre à la Maison Charvet et faute de temps d’ailleurs nous n’y sommes pas allés.

Comme je vous le disais je n’appréciais guère les boutons de manchette mais je les ai vus portés sur lui et c’est un bijou qui orne la chemise et n’a rien à voir avec tout ce que l’on peut voir dans le commerce.

Cabochons d'apparat

C’est un artisan qui travaille les boutons avec toutes sortes de matériaux, en étain, en bronze, du corail, également avec de la nacre qui est travaillée par François Mercier le dernier artisan de France à produire une telle qualité. Il y a encore d’autres matières utilisées pour réaliser les cabochons comme il les appelle mais il est toujours très respectueux de l’environnement.

Bouton de tissu, pâte de verre et lien en bronze, 250 euros

House Cabochon

Les archétypes de sport, faits en porcelaine et lien en argent. Leur prix est de 110 euros

Il nous a expliqué également les boutons ceux à deux trous qui sont réservés aux bébés, ou enfants ceux à 4 trous pour les adultes. Il nous en a tellement expliqué que j’ai essayé de tout retenir mais j’en ai bien sur oublié.

L’endroit en ce moment est décoré par un artiste qui se nomme Mathew McWilliams. L’exposition aura lieu dans la boutique jusqu’au 1^er février 2012. J’ai adoré les œuvres de cet artiste tellement originales.

Je continuerai cette semaine ma tournée effectuée en compagnie de Marie-Caroline, Thierry Richard, que je remercie ainsi qu’Eloi qui m’a permis de faire cette belle balade nocturne. Merci également  à Donatienne qui m’a fourni beaucoup d’éléments et de photos afin de pouvoir rédiger ce post.