Cinéma : La villa avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin- Critique
La villa est le nouveau long métrage de Robert Guédiguian, et comme souvent dans ses films on y retrouve Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin, mais aussi bien d'autres, qui font partie de ses acteurs fétiches, une famille cinématographique si l'on peut dire ainsi.
Ce film est un huit clos à ciel ouvert et nous livre une histoire de famille. La Villa évoque aussi les réfugiés.
N'ayant pu voir ce film qu'avant-hier au soir, il est difficile de vous livrer une longue critique, mais je vous dirai à la fin de ce billet ce que j'en ai pensé.
En attendant je vous livre la note d'intention du réalisateur :
"L’idée initiale était de tourner le film entièrement dans la calanque de Méjean,près de Marseille, qui m’a toujours fait penser à un théâtre. Les petites maisons colorées, encastrées dans les collines semblent n’être que des façades... elles sont surplombées par un viaduc où les trains ont l’air de jouets d’enfant, l’ouverture sur la mer transforme l’horizon en fond de scène... autant de toiles peintes... surtout dans les lumières de l’hiver, quand tout le monde est parti. Un décor abandonné, mélancolique et beau. Dans ce huis clos à ciel ouvert, quelques frères et sœurs, pères et mères, amis etamants échangent des tonnes d’amours anciennes et d’amours à venir...Tous ces hommes et toutes ces femmes ont un sentiment commun. Ils sont à un moment de leur vie où ils ont une conscience aiguë du temps qui passe, du monde qui change... Les chemins qu’ils avaient ouverts se referment peu à peu. Il faut sans cesse les entretenir... ou bien en ouvrir de nouveaux. Ils savent que leur monde disparaîtra avec eux... Ils savent aussi que le monde continuera sans eux...Sera-t-il meilleur, pire ? Grâce à eux, à cause d’eux ? Quelle trace vont ils laisser ? Et dans cette situation, soudain, arrive quelque chose, qui peut-être, va bouleverser toutes ces réflexions, une révolution copernicienne : des enfants rescapés d’un bateau échoué se cachent dans les collines. Ce sont deux frères et une sœur, comme un écho à Joseph, Armand et Angèle, et ça remet la fratrie en marche, puisqu’ils décident de garder ces petits avec eux. Je crois à cette rencontre. Il y a quelque chose dans la «mondialisation» qui, bien entendu, est de l’ordre de l’avenir. Si j’exagère, je dirais que je ne pouvais pas faire un film aujourd’hui sans parler des réfugiés : on vit dans un pays où des gens se noient en mer tous les jours. Et je choisis exprès le mot «réfugiés». Je me moque que ce soit pour des raisons climatiques, économiques, ou à cause d’une guerre, ils viennent chercher un refuge,un foyer. Avec ces trois petits qui arrivent, peut-être la calanque va-t-elle revivre ? Angèle, Joseph et Armand vont rester là avec ces trois enfants à élever, et ils vont essayerde faire tenir le restaurant, la colline et leurs idées du monde... Et maintenir des liens entre quelques personnes... donc de la paix".
Ce film a été présenté dans de nombreux festivals et a été nominé plusieurs fois pour des prix.
La Villa nous parle certes d'une histoire de famille, mais le réalisateur a voulu surtout nous montrer et évoquer le sort des réfugiés.
Les acteurs forment vraiment un clan et sont tous formidables avec en tête une Ariane Ascaride aussi juste qu'à l'habituel et un Jean-Pierre Darroussin comme on l'aime.
J'ai adoré le jeu tout en douceur et en tendresse de Robinson Stevenin.
Un film sobre, sur la vie, le temps qui passe, la famille, sur l'amour, de la jeunesse également. Ce nouveau long métrage de Robert Guédiguian nous parle des clandestins mais avec subtilité.
Les images sont d'une réelle beauté. Tourné dans un petit port tout près
de Marseille, on y découvre des criques et calanques encore sauvages mais qui
risquent d'être prisées par les promoteurs !!!!
Les générations se mêlent, les couples aussi dans ce film. Les histoires
de famille sont bien présentes mais le temps, fera qu'après
quelques règlements verbaux la vie suivra son cours.
Un joli film, certes nostalgique, qui m'a fait voyager dans le Sud et a fait remonter en moi des histoires que nous vivons tous pendant notre vie. Cette Villa est remplie de jolis sentiments.
Réalisé par Robert Guédiguian
Avec : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Jacques Boudet, Anaïs Demoustier, Robinson Stévenin, Yann Tregouët, Geneviève Mnich, Fred Ulysse, Diouc Koma
Distribué par Diaphana Distribution
Genre Drame
Nationalité Français
Durée : 1 h 47
En salle le 29 novembre 2017
Le synopsis :
Dans une calanque près de Marseille, au creux de l’hiver, Angèle, Joseph
et Armand, se rassemblent autour de leur père vieillissant. C’est le
moment pour eux de mesurer ce qu’ils ont conservé de l’idéal qu’il leur a
transmis, du monde de fraternité qu’il avait bâti dans ce lieu magique,
autour d’un restaurant ouvrier dont Armand, le fils ainé, continue de
s’occuper. Lorsque de nouveaux arrivants venus de la mer vont
bouleverser leurs réflexions…
BONUS
Les quelques photos prises lors des questions/réponses avec le réalisateur Robert Guediguian, Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin avec qui nous avons passé un excellent moment
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Crédits photos et vidéo : Copyright AGAT FILMS & CIE / France 3 CINEMA - Autres*Dame Skarlette
Ce film me tente bien et son sujet est un sujet fort qui touche forcément !
RépondreSupprimerMerci d'avoir pris le temps d'en parler dans cette chronique.
J'espère il rencontrera son public en salle.
Bonne journée
J'ai découvert Robinson Stevenin dans "Mauvaises fréquentations", je devais avoir 13-14 ans. Rien que pour le revoir, je pourrais être tentée par ce film !
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