Barbara et l'homme en habit rouge (critique théâtrale)
Je ne suis pas à proprement parlé une admiratrice de
Barbara, loin de là. Je suis même néophyte en ce qui concerne sa carrière. Une excellente
chanteuse et des mélodies à textes. Indéniablement une de nos plus grandes
chanteuses françaises, mais voilà je
n’ai jamais accroché sur sa musicalité, ni sur le personnage.
Cependant lorsque j’ai été invitée afin de découvrir
le spectacle « Barbara et l’homme en habit rouge» au Théâtre Rive Gauche, j’ai voulu en savoir
plus, et ce que j’ai pu lire a attisé ma
curiosité.
En fait, c’est Roland Romanelli, qui fut le musicien
et compagnon, durant quelques années, de la célèbre chanteuse, qui est sur scène
accompagné de Rebecca Mai, sa nouvelle compagne.
La mise en scène est de Eric Emmanuel Schmitt, et une
fois de plus celui-ci fait mouche avec un sans faute.
Ce spectacle, raconté par Roland Romanelli, nous
plonge dans l’univers de Barbara. Il nous dépeint qui elle était, nous relate des
anecdotes certainement méconnues jusqu’à présent, ce qu’ils ont vécu ensemble,
ce qu’ils ont composé et on en apprend beaucoup sur la vie de cette célèbre interprète.
Les moments parlés par Roland Romanelli - d’ailleurs au passage
un seul bémol par rapport à son interprétation, j’aurais aimé qu’il parle un
tout petit peu plus fort - sont
entrecoupés de différentes chansons de Barbara qui sont divinement chantées
par Rebecca Mai. De plus, la ressemblance est troublante.
Roland Romanelli joue aussi bien du piano que de
l’accordéon et il est accompagné par le violoncelliste Jean Philippe Audin.
Ce qui m’a vraiment plu dans ce spectacle, c’est d’en apprendre plus
sur Barbara et quelque part de la découvrir comme elle était au
quotidien. On y voit ses sautes d’humeurs, sa fantaisie, sa gaité, sa tristesse. J’ai découvert
une femme que je ne connaissais pas du tout et que j'imaginais réellement autrement. Il est intéressant qu’une personne
qui a partagé durant plusieurs années sa vie de façon aussi intime, nous la
décrive telle qu’elle était.
J’ai bien écouté les textes des chansons qu’elle écrivait,
pour la plupart, et effectivement ce sont de beaux textes. Cependant je n’apprécie
toujours pas plus ses chansons et je ne pourrai vous dire pourquoi. Pourtant moi qui pensait qu'elle n'avait dans son répertoire que des chansons tristes je me trompais. Elle y racontait beaucoup sa vie quelque part.
Le spectacle est entrecoupé également par la voix de
Barbara alors qu’un rocking chair se balance nous faisant croire que son âme
est là, parmi nous.
Chapeau bas à Rebecca Mai, car non seulement elle
est la nouvelle compagne de Roland Romanelli, mais il a fallu qu’elle accepte
de se fondre dans la peau de Barbara. Pas facile d’être la moitié d’une
personne qui a vécu une autre vie avant elle, et de se glisser dans la peau de celle
qu’il a aimée. Exercice hautement périlleux. Elle chante divinement bien et
est tellement gracieuse et aérienne sur scène. Une
interprétation très réussie
Dans la salle du Théâtre Rive Gauche, beaucoup de fans de Barbara et une
salve d’applaudissements, amplement méritée, est venue saluer la composition des
interprètes.
Je suis ressortie emballée, non pas par les chansons
de Barbara, mais par le fait d’en avoir appris plus sur elle, sur cet homme
qu’est Roland Romanelli et par la fabuleuse interprétation de Rebecca Mai qui
avec l’aide des costumes, du maquillage, de la lumière, ressemble parfois à si méprendre
à la grande chanteuse. Un spectacle
troublant qui nous fait remonter le
temps et découvrir pour ma part une vingtaine de chansons de l’artiste.
Un grand bravo à Eric-Emmanuel Schmitt qui fidèle à
sa réputation, signe là encore, un grand moment théâtral.
La dame en noir a réussi à me faire vibrer et
encore plus lors de la dernière chanson, accompagnée exceptionnellement ce soir
là par les choeurs de France. Durant un instant, un aigle noir est passé dans la salle…
6, rue de la Gaité
75014 PARIS
Locations : 0143353231
Du Mardi au Samedi à 19 h
Matinée le samedi à 15 h
Depuis le 28 janvier 2016 et jusqu'au 28 mai 2016
Un spectacle musical de Roland Romanelli et Rébecca Mai
Mise en scène Eric-Emmanuel Schmitt
Avec : Rébecca Mai, Roland Romanelli et Jean-Philippe Audin
L'histoire :
Un spectacle unique : l’homme
qui accompagna Barbara, à la scène comme dans la vie, nous raconte enfin
cette femme unique, surprenante, drôle, passionnée, différente,
géniale. Roland Romanelli, accordéoniste et pianiste, est choisi tout
jeune par Barbara pour effectuer une tournée. Cette rencontre
fulgurante, féconde, complexe, qui devint amoureuse, c’est avec Rébecca
Mai, sa compagne d’aujourd’hui, chanteuse amoureuse du répertoire de
Barbara, que Roland Romanelli nous la raconte.
Vingt chansons interprétées en direct entrecoupent le récit où alternent confidences de Roland Romanelli et extraits d’interviews données par Barbara.
Certes, il a fallu que Eric-Emmanuel Schmitt pousse Roland Romanelli à franchir délicatement les barrières de sa grande pudeur pour évoquer la dame en noire. Libéré, tendre, le musicien nous révèle des bribes de leur histoire, l’humour profond de Barbara ; il nous régale d’anecdotes et dévoile aussi les secrets de certaines grandes chansons, au point de nous les rendre encore plus bouleversantes. On sort du spectacle fasciné si l’on ne connaît pas Barbara, enrichi de perspectives nouvelles si l’on en est déjà passionné, tous convaincus que Barbara, auteur majeur de la chanson française, est un aigle noir qui inspirera toujours les générations à venir.
Vingt chansons interprétées en direct entrecoupent le récit où alternent confidences de Roland Romanelli et extraits d’interviews données par Barbara.
Certes, il a fallu que Eric-Emmanuel Schmitt pousse Roland Romanelli à franchir délicatement les barrières de sa grande pudeur pour évoquer la dame en noire. Libéré, tendre, le musicien nous révèle des bribes de leur histoire, l’humour profond de Barbara ; il nous régale d’anecdotes et dévoile aussi les secrets de certaines grandes chansons, au point de nous les rendre encore plus bouleversantes. On sort du spectacle fasciné si l’on ne connaît pas Barbara, enrichi de perspectives nouvelles si l’on en est déjà passionné, tous convaincus que Barbara, auteur majeur de la chanson française, est un aigle noir qui inspirera toujours les générations à venir.
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Crédit photos : Fabienne Rappeneau
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