Chalut les miaous,

Alors ce week end de 3 jours ça fait du bien ? Pour moi c'est tous les jours week end. Vous êtes de plus en plus nombreux à me lire et me commenter cha me fait vraiment plaisir. 

J'ai entendu Dame Skarlette qui racontait en rigolant,  par rapport à son classement Teads, que je fais partie de son top 3 des articles remarquables. La classe la minette que je suis tout de même.

Aujourd'hui on va parler de mon départ de la Guadeloupe. Je n'en menais pas large, bon OK je l'avais voulu, mais maintenant que ça approchait j'avais un peu les chocottes. J'avais passé ma dernière nuit dehors, derrière la banquette de salon de jardin, comme à l'ordinaire.

Je les voyais s'activer avec les valises, moi je me faisais toute petite.

On m'avait habituée durant les derniers jours avant de partir, à me faire faire un peu de voiture dans la cage. 

Ils avaient couru pour acheter des couches pour bébé pour le temps que j'allais passer dans l'avion, afin que je ne souille pas ma cage, puis s'étaient rabattus sur une serpillière. Remarque, j'aimais autant car des couches !!! Je suis plus un bébé tout de même. Faut dire qu'une serpillière c'est pas la classe non plus, surtout pour moi qui mérite mieux que cela.

Pas le droit de manger durant le trajet, ni de boire, car pas le droit de me mettre une gamelle ça allait être gai.

Au moment du départ je suis partie me planquer sous la voiture. J'avais de l'appréhension tout de même. Qu'est ce qu'il m'attendait sur la métropole.

On m'a récupérée, j'ai pu manger et boire avant d'aller dans ma cage, mais pas de cachet pour dormir il paraît que sur un chat ça peut faire l'effet inverse et j'aurais pu devenir hystérique dans l'avion. Je n’en menais vraiment pas large.

Une porte de ma vie se refermait sur moi
Allez hop en voiture sur les genoux de ma maîtresse à l'avant. Adieu, ou au revoir mon île. Le trajet jusqu'à l'aéroport m'a paru assez long... Une bonne heure.

Des tas de gens, de valises, le bruit des avions, et direction le comptoir d'enregistrement. On a montré mes papiers et un gentil Monsieur, qui a demandé mon nom, a demandé si je voulais voyager avec eux ou en soute. Même pas mon mot à dire. Dame Skarlette, ne sachant pas si j'allais miauler et mettre le brin durant le voyage, a préféré que j'aille en soute. 

J'espérais que ça allait être chauffé je n’avais pas envie de me les peler déjà que je n’allais pas manger ni boire.

Le Monsieur a ajouté des rilsans de sécurité afin que je ne puisse pas ouvrir ma cage. Remarque maligne comme je suis j'aurais bien pu.

Il a fallu aller payer ma place à un autre endroit je pensais que l'on allait jamais en finir, et direction un autre lieu pour les bagages spéciaux. Je ne suis pas un bagage moi mais un chat... Une chatte même....Bon enfin.

Une personne de la sécurité a demandé mes papiers, en règle. Qu'est-ce qu'elle croyait que j'allais rester là, et puis on m'a fait passer sur un tapis et aux rayons X.... J'espère que ça ne m’aura pas fait de dégâts à l'intérieur de mon corps, et j'ai vu mes maîtres au loin s'éloigner doucement.

De là tout est flou, on m'a mise avec d'autres bagages tout a été très vite. Je sais que ma maîtresse se faisait du souci. 

J'étais le seul animal dans la soute, chauffée bon ouf avec des bagages différents des autres comme des poussettes. Je m'ennuyais un peu et je miaulais. Je me suis calmée et j'ai entendu un vrombissement, ou du moins un bruit que je n’avais jamais entendu. Ouh là là les miquettes. J'ai senti que l'on roulait et tout d'un coup j'ai bien compris que l'on était dans les airs. La première fois pour moi quel sentiment bizarre. Là j'ai compris que je ne pouvais plus retourner en arrière.

Les 8 heures m'ont paru bien longues. Je pensais à mon île à a ce qui m'attendait là-bas à l'arrivée, et je revoyais des images de la Guadeloupe et les beaux couchers de soleil, ça me permettait de m'évader et de passer le temps. J'étais bien seule. Il y a eu beaucoup de turbulences, je pensais à mes maîtres qui devaient se demander comment j'allais et dans quel état ils allaient me retrouver. Si j'avais été malade, comment j'aurais supporté le voyage.

On a enfin atterri. J'ai de suite senti qu'il faisait froid. Des hommes sont venus chercher des bagages et j'ai été parmi les premières à être mise sur un tapis, pas celui qui tourne, mais un autre pour les bagages spéciaux. C'est là que je les ai vu arriver avec une petite mine. Je les entendais  : "comment elle va la minette, pourvu qu’elle ne soit pas morte. Elle doit avoir souillée toute sa litière enfin plutôt serpillière".

Et bien non j'avais décidé de me retenir tout le temps des 15 heures depuis que l'on était parti. Je suis une chatte propre moi pas question de faire dans la cage et après d'être toute mouillée ou de puer je préférai attendre.

Ils m'ont félicitée, ils se sont empressés de récupérer leurs bagages et comme nous étions à Orly j'ai compris qu'ils n'allaient pas loin.

De nouveau sur les genoux de ma maîtresse qui me disait  :"ça va bout de Zan, c'est bien ma minette tu as été mignonne". Débile va, tu peux me parler normalement je comprends, même si je ne peux pas m'exprimer comme vous.

On est arrivés chez ma mamy qui était du voyage. Elle a un pavillon. On a attendu que tout soit débarqué avant d'ouvrir ma cage afin que je ne me sauve pas. C'était bien gris dehors.

Une fois la cage ouverte, on avait été me chercher une litière, car ma mamy a récupéré unchat perdu et sauvage qui n'habite pas la maison, enfin qui n'habitait pas.... Là encore c'est une autre histoire....

Je vous raconte pas, j'ai couru. Quel plaisir de me soulager. J'ai inspecté la maison un endroit que je ne connaissais pas. On me suivait partout on regardait ce que je faisais. Moi ça allait je prenais mes marques mais pas de bête à chasser, là ça allait être difficile, peut être une petite souris !!!

Je suis allée à la cave, au garage c'était assez grand. On y a passé quelques heures j'en ai profité pour pousser un roupillon sur une chaise qui avait un truc moelleux dessus, puis sur un pouf, je me sentais bien. En sécurité.
Hop rebelote, j'ai entendu que l'on repartait. Moi j'avais même pas pu voir et m'amuser avec l'autre chat, il parait que ce serait pour une autre fois, ils voulaient pas me perturber plus et lui non plus d'ailleurs. 

Je roulais cette fois ci vers ma vraie maison. On m'avait promis Byzance, en fait c'est dans un appartement où je suis arrivée.J'avoue que là, après le voyage, avoir cru que j'allais habiter dans le pavillon, j'ai vu cette tour, certes pas trop haute, mais j'en pouvais plus ça allait s'arrêter.

On a ouvert une porte, celle de ma cage et j'ai découvert mon nouveau chez moi. Craintivement et quelque peu perturbée cette fois ci, j'ai inspecté les lieux.

J'étais enfin arrivée à destination. J'avais un vrai logement et de vrais maîtres même si j'étais un peu déstabilisée, j'étais heureuse.

Pour celles ou ceux qui prendraient mon histoire en cours voici la liste des anciens chapitres :