« La mode a toujours fait partie de ma vie. Ma mère me fabriquait mes robes de petite fille. Elle m’a transmis le goût des volants et des frous-frous. Jeune fille, j’étais une excentrique, rien de ce qui existait ne me plaisait. Alors, avec ma mère, on bricolait mes tenues. Je sortais beaucoup avec mon futur mari, élève aux Beaux-Arts. Partout, on me complimentait sur mes vêtements, on me trouvait « différente ». Ces encouragements m’ont montré la voie… »

Ainsi débute le livre « Mon carnet d’adresses » de Chantal Thomass aux éditions du Chêne et qui est en vente depuis le 26 octobre dernier.

Lorsque j’ai reçu l’invitation pour aller la rencontrer en petit comité je n’ai pas réfléchi un seul instant, comment dire non pour découvrir une telle dame.Vraiment un honneur pour moi.

 Ma moitié m’a servi de "chauffeur" et m’a déposée devant la librairie «Artazart » que je ne connaissais pas.

Des bouchons, j’avais peur d’arriver en retard. En fait j’étais la première. Un petit tour dans ce lieu rempli de richesses au niveau des livres.

Le rendez-vous était donné à 17 h. Audrey du blog "un oeil sur la mode", que j’ai rencontré plusieurs fois maintenant, est arrivée accompagnée de Princesse Pia. D’autres blogueuses ont suivi que je ne connaissais pas. Nous étions 10 privilégiées.

Du champagne nous a été offert. La décoration était simple mais jolie. Des parapluies, des dessous de Chantal Thomass. Celle-ci s’est assise sur une charmante chaise rose et a commencé à nous dire pourquoi la naissance de ce nouveau livre.

Il y a quelques temps maintenant, elle avait mis des notes de ses endroits préférées, mais juste comme cela pour elle, et puis elle les a montrées et les éditions du Chêne lui ont proposé de faire un livre. Pourquoi pas ? Il a fallu qu’elle recherche les cartes de visites, les endroits qu’elle aime, les adresses. Tout cela en plus de son travail lui a pris 6 mois. Dedans on peut trouver différents thèmes de A à Z comme le B pour Boudoir, le L comme Luxe, le R comme rouge à lèvres le Z comme zoom….

Le moment de poser des questions est arrivé.

J'ai d'abord posé la question pour Magisahel, qui voulait savoir où elle puise son inspiration voici la réponse :

Elle n’a pas vraiment d’idées à l’avance. Elle peut voir une exposition, lire un livre, regarder des modèles vintage, un film, qui peuvent lui inspirer ses collections. Elle a une mémoire très sélective et garde des « photos » dans sa mémoire ». De là partent ses idées et ses créations. Mais tout peut lui servir de base.

Nous étions surtout deux à poser de nombreuses questions. Une ou deux autres personnes l'ont questionnée mais je crois que certaines blogeuses étaient impressionnées de se retrouver en sa présence ce que je peux comprendre.

Pour ma part je me suis sentie à l'aise. Elle avait fait notamment le déplacement pour nous et il était normal de lui poser des questions puisqu’elle était là pour nous répondre. Je l’ai trouvé adorable et très abordable.

Letizia voulait savoir qu’elle était pour elle l’arme n° 1 de séduction pour une femme :

Elle a répondu «Le charme ». Ensuite, elle a même ajouté, tant que l’on n’a pas déshabillé une femme on ne sait pas ce qu’il y a en dessous. J’ai adoré sa réponse.

Quant à Belbe il avait demandé si elle envisageait une ultime création  ou ne peut elle envisager sa vie sans création ? Elle n'a nullement l'intention d'arrêter et fourmille d'idées et de projets. Tant qu'elle prendra du plaisir à faire quelque chose elle continuera.

Je vous mets en vrac les autres questions qui lui ont été demandées peu importe qui lui a demandé quoi, c’est pour vous en dire plus sur elle.

- A telle pris du plaisir à écrire ce livre autant qu’à créer des dessous ?

Le plaisir est différent mais oui elle a pris beaucoup de plaisir. Elle prend du contentement dans tout ce qu’elle fait. Que ce soit pour créer des meubles, faire des têtes de lits voir article d’hier (ici) du moment que quelque chose lui plaît elle dit oui. Elle a un projet avec un autre hôtel en ce moment mais elle n’a pas voulu dire lequel. Nous pourrons voir tout cela en juillet 2012.

En plus du livre elle a sorti un coffret dans une élégante boîte dont on pourra se servir comme rangement par la suite. Cette boîte contient le livre, des cartes de correspondances avec enveloppes et un carnet de notes qui a la forme d'un bustier. Elle a été faite en peu d'exemplaires et tout avait déjà été réservé, un collector en somme.



En préparation un nouveau parfum mais rien n’est fait encore.

- Ce qu’elle pense de l’évolution de la lingerie aujourd’hui.

Elle est ravie de toutes les nouvelles matières qui ont fait leur apparition de nos jours. Le lycra qu’elle trouve fantastique, les matières qui ressemblent à la soie mais que l’on ne repasse plus. Elle est pour le modernisme et tout ce qui peut simplifier la vie. Le but pour elle que l’on se sente bien dans ses sous-vêtements. Il faut d’abord que ce soit confortable.

- Quels sous vêtements porte-t-elle ?

Les siens uniquement mis à part quelques fois où elle a un coup de cœur pour un autre créateur.

- Qui aimerait-elle vêtir de ses sous-vêtements ?

Toutes les artistes bien évidement. Elle a su que Marion Cotillard a fait quelques achats au bon marché mais elle ne peut pas les montrer…. Madonna qui s’est rendu chez Colette mais n’a pas fait de halte chez elle, dommage !!! La veille elle avait vu Sophie Marceau au théâtre et elle à très envie de lui écrire et de lui proposer de porter ses créations.

- A-t-elle testé toutes les adresses de son livre ?

Presque toutes, mis à part, par exemple, les spas, mais ils ont été testés par certaines de ses collaboratrices donc on ne trouve que de bonnes adresses plus ou moins coûteuses.

- Pense-t'elle faire plus de grandes tailles dans ses collections ?

Elle en fait déjà beaucoup allant jusqu'au "E" dans les bonnets. On peut trouver la plupart de ses modèles, ainsi que les tailles dans sa boutique Rue St Honoré. On vend ses créations dans des corners comme aux Galeries Lafayette, au Bon Marché. Ensuite si il n'y pas les tailles désirées c'est qu'elles ne sont pas commandées ou en petite quantité et partent très rapidement.

- Que pense-t-elle du made in China ?

Elle n’est pas forcément pour mais c’était inévitable. Malheureusement beaucoup de métiers manuels se sont perdus en France. Les gens n’ont plus voulu apprendre à faire de la dentelle, ou autre, et ces métiers disparaissent. Les gens préfèrent assurer et trouver un job tel que vendeuse, caissière ou quelque chose de sur. L’Etat y est pour beaucoup aussi et il faut avouer que la main d’œuvre étant tellement moins cher dans tous les pays tels que la Chine, l’Inde ou autre, alors qu’en France le prix de revient d’une création devient hors de prix, que tout est parti à l’étranger. Elle a dit que c’était regrettable. L’Italie a su garder son savoir-faire et tous ces « petits » métiers qui font le charme d’un pays. D’ailleurs c’est l’un des rares pays à avoir gardé ses valeurs et qui fait toujours fabriquer chez lui. Elle essaie d’y revenir et tous ses parapluies sont fabriqués en France.

- Pense-t-elle créer des sous-vêtements pour les hommes ?

Non. Elle l’a eu fait durant 2 saisons mais ce n’était pas assez porteur et ce qu’elle faisait ne correspondait pas forcément à la demande des hommes. Elle préfère se concentrer sur la fabrication des sous vêtement pour nous les femmes.

Elle vient donc d’être rachetée par une autre société elle en est contente elle va pouvoir fabriquer et faire ce qu’elle désire.

On a appris qu’elle adore le Marais, c’est une épicurienne. Elle aime beaucoup les restaurants japonais, les macarons de chez Ladurée et adore passer ses vacances au Cap Ferret.

Le temps a passé très vite en sa compagnie.

Cette femme au teint diaphane, aux cheveux de jais, au rouge si parfait qui dessine ses lèvres (elle porte du MAC) avec un style propre à elle, était vêtue d’un haut noir avec un long collier de perles blanches, d’une veste, avec du cuir, de couleur noire, d'un pantalon noir rentré dans des cuissardes. Elle est d’une beauté rare et racée. Cette femme a énormément de Charme.

Nous avons eu la chance de nous voir offrir son livre et elle nous l’a dédicacé. Nous sommes passées une par une près d’elle et avons pu parler un peu avant de se quitter.

Je lui ai dit que j’adorais ses culottes montantes et après les avoir un peu abandonnées pendant quelques saisons elle y revient m'a t'elle répondu.